Structure sociale : place aux femmes
La structure sociale du Québec s’est largement féminisée dans la seconde moitié du 20e siècle. Le nombre de femmes en emploi a, en effet, été multiplié par 3 en 40 ans –passant de 610 044 à 1 865 560, soit une augmentation 2 fois plus élevée que celle observée chez les hommes.
Plus nombreuses en emploi, les femmes sont également mieux réparties au sein des différentes classes sociales. Cela n’était pas le cas vers la fin des années 1950, lorsqu’elles sont entrées sur le marché du travail en nombre croissant dans des secteurs d’activité très féminisés comme l’enseignement, la santé ou les services aux personnes. Les femmes ont ainsi complètement modifié le paysage de la stratification sociale au Québec.
Plus de femmes dans les strates sociales élevées
La présence des femmes s’est accrue au sommet de la hiérarchie sociale, comme le montre les taux de croissance élevés observés dans 4 strates sociales. Si elles ont, en effet, multiplié par 3 leur nombre au sein de la population active, le multiple est nettement plus élevé au sein des plus hautes strates, soit 7 fois plus chez les cadres supérieurs, 8,7 fois plus chez les cadres intermédiaires, 14 fois plus chez les professionnels et 10 fois plus chez les techniciens.
Les avancées faites par les femmes sur le marché du travail en 40 ans ont été largement concentrées dans des emplois qui requièrent en grande majorité un diplôme collégial ou universitaire plutôt que dans les secteurs plus traditionnels dans lesquels les femmes des générations passées se trouvaient en majorité.
La strate sociale dominante chez les femmes n’est plus celle des employés de bureau, un secteur qui comptait pour 30% de l’ensemble des emplois féminins en 1971 et dont la proportion est descendue à 17,9% du total en 2011, mais celle des techniciens, avec 18,3% des femmes qui s’y trouvent.
Cette entrée a été publiée dans féminisme, femmes, structure sociale.